
La justice russe a confirmé ce lundi en appel la condamnation à trois ans de prison du chercheur français Laurent Vinatier. Celui-ci était accusé de ne pas s’être enregistré comme « agent de l’étranger », une obligation imposée par la législation russe.
La décision du tribunal moscovite s’inscrit dans un climat de tensions accrues entre la Russie et la France. Employé par le Centre pour le dialogue humanitaire, une ONG suisse spécialisée dans la médiation de conflits, Laurent Vinatier travaillait depuis plusieurs années sur le sol russe. Son arrestation en juin 2024 et sa condamnation en octobre de la même année constituent un précédent : il est le premier étranger à être incarcéré sous ce motif.
Lors de son procès en première instance, le chercheur avait reconnu les faits, plaidé l’ignorance et présenté des excuses, une ligne de défense qu’il a réitérée ce lundi devant la cour d’appel. Cependant, cette posture n’a pas infléchi la décision des juges.
En réaction, le ministère français des Affaires étrangères a dénoncé une condamnation « arbitraire » et exigé la libération immédiate de Laurent Vinatier. Le Quai d’Orsay appelle également à l’abrogation de la loi sur les « agents de l’étranger », dénonçant une entrave aux libertés fondamentales en Russie.