Les femmes jouent un rôle clé dans le développement économique des nations, et au Togo, cette inclusion est une priorité. C’est ce qu’a affirmé Sandra Ablamba Johnson, ministre et Secrétaire générale de la Présidence togolaise, lors du panel intitulé « Les femmes transforment le monde », tenu le jeudi 24 octobre 2024 à Washington, en marge des Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI.
Aux côtés de personnalités telles qu’Ajay Banga, Président du Groupe de la Banque mondiale, Sandra Johnson a souligné que les femmes représentent un levier essentiel pour le développement durable. « Il est juste impossible aujourd’hui de concevoir le développement de notre continent sans la gent féminine, parce qu’elle est majoritaire », a-t-elle affirmé.
Elle a rappelé que l’État togolais a fait de l’implication des femmes dans l’économie une priorité, ce qui se manifeste par leur nomination à des postes de décision et leur participation active aux initiatives de croissance nationale. « Le gouvernement a très tôt compris que la meilleure solution pour éliminer les diverses formes de vulnérabilités était de renforcer l’autonomisation économique des femmes », a-t-elle souligné.
Le Togo place également au cœur de ses actions le renforcement de la position des femmes dans la prise de décision et leur soutien économique. Cet engagement a permis au pays d’atteindre des résultats notables, confirmés par le rapport 2024 de la Banque mondiale « Les femmes, l’entreprise et le droit », où le Togo obtient un score de 97,5 points, le plus élevé en Afrique subsaharienne.
Sandra Johnson a également rappelé l’héritage des Nana-Benz, figures emblématiques du commerce de pagnes entre 1980 et 2000, et a exprimé l’espoir qu’une nouvelle génération de femmes entrepreneures puisse bénéficier du soutien de la Banque mondiale pour accroître leur impact économique. Dans ce cadre, une délégation de hauts responsables de l’institution a rencontré ces femmes pionnières à Lomé pour discuter de futures collaborations.
Le Togo a par ailleurs mis en place plusieurs programmes pour soutenir les femmes, notamment le Fonds national de la finance inclusive (FNFI) et une politique visant à attribuer 25 % des marchés publics aux jeunes et aux femmes.