Depuis trois jours, les employés de Dodo Plast, une entreprise basée à Lomé (Baguida), manifestent en sit-in devant le siège de leur société pour protester contre ce qu’ils perçoivent comme des licenciements abusifs de leurs collègues.
Environ 330 employés ont été licenciés de manière injustifiée par Dodo Plast. Le conflit a débuté en 2022, lorsque le directeur général, Hussein Meiterek, a décidé de mettre ces travailleurs togolais en congé technique.
Neuf mois après le début de cette période de congé technique, les employés étaient impatients de reprendre le travail, mais ont été surpris par la demande de leur employeur de venir signer les documents de leur licenciement, transformant ainsi ce qui semblait être une mesure temporaire en une cessation définitive d’emploi.
Dodo Plast prétend que ces licenciements sont dus à la conjoncture économique actuelle, mais les employés rejettent cet argument. Ils affirment que la vraie raison est la revalorisation du SMIG décidée par le gouvernement togolais. Les employés licenciés accusent l’entreprise de favoriser l’embauche de travailleurs occasionnels, qui sont payés moins cher, au lieu de se conformer à la nouvelle grille salariale.
Depuis près de deux ans, ces employés ne travaillent plus chez Dodo Plast. Pendant leur congé technique, ils n’ont reçu aucune forme d’indemnité compensatrice et, à ce jour, aucun paiement n’a été effectué. Cette situation les plonge dans une détresse financière, d’autant plus qu’ils doivent rembourser des prêts contractés auprès de banques et de microfinances. La seule proposition du directeur général est une promesse de compensation d’ici la fin de l’année.
Face à ce qu’ils considèrent comme une injustice, les travailleurs ont pris la décision de se mobiliser. Depuis mardi, ils campent devant l’entreprise, arborant des pancartes pour exprimer leur mécontentement. Ce mouvement de protestation devrait se maintenir jusqu’à demain, dans l’espoir d’obtenir un résultat satisfaisant.
