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Togo: le personnel de l’Université de Lomé crie son ras-le-bol à travers un sit-in

Dans la matinée du vendredi 21 mai 2024, les membres du personnel de l’université de Lomé, y compris les enseignants-chercheurs et les administratifs, techniques et services, ont manifesté leur mécontentement lors d’un sit-in organisé au carrefour du Cinquantenaire.

Assistants, maîtres assistants, professeurs et personnel administratif, technique, et de services se sont rassemblés sous un soleil intense de 9h à 11h pour défendre leurs droits.

Ce rassemblement spontané marque le commencement d’une série de protestations plus étendues. Les exigences qui ont motivé ce sit-in incluent le règlement des arriérés issus des accords de 2011 (10 mois), ainsi que l’application des augmentations de salaires de 5 % et 10 % octroyées par le Chef de l’État en 2020 et 2022 aux fonctionnaires, en réaction à l’augmentation du coût de la vie causée par la crise sanitaire.

« Les enseignants et les PAT ont été patients depuis 2011. Des accords ont été conclus à l’époque, mais les reliquats ne sont toujours pas payés. De plus, les augmentations de 5 % en 2020 et de 10 % en 2022 n’ont pas été versées », a expliqué le Professeur Mohou Mensanh de la Faculté des Sciences.

En plus de réclamer le paiement des montants impayés, les manifestants exigent l’indépendance de l’Université de Lomé, des solutions aux problèmes touchant les retraités, et la révocation de l’affectation du Secrétaire Général du Syndicat de l’enseignement supérieur du Togo (SEST), Dr. Hounsi Ayi Djifa, envoyé à l’École normale supérieure (ENS), perçue comme une mesure punitive en réponse à son activisme syndical.

Ce rassemblement marque un prélude à une série d’actions plus prononcées si leurs demandes ne sont pas satisfaites. Selon le professeur Mohou, les droits des enseignants-chercheurs ainsi que celui du personnel administratif, technique et des services sont bafoués.

« Que l’autorité prenne les dispositions nécessaires car nous irons jusqu’à obtenir satisfaction totale, cette situation a trop duré », a-t-il martelé.

Les enseignants et le personnel administratif et technique (PAT) ont fixé un ultimatum jusqu’au mercredi 22 mai pour obtenir une réponse positive de la part des autorités concernant leurs revendications. À défaut, ils projettent une importante cessation de travail durant les jours suivants, durant laquelle ils se présenteront sur leur lieu de travail mais s’abstiendront de réaliser leurs tâches habituelles.

Il est important de noter que toutes les démarches entreprises auprès des autorités universitaires, gouvernementales, y compris le ministère responsable de l’enseignement supérieur et la Primature, n’ont pas encore mené à une résolution satisfaisante.

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