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Argentine: quatre joueurs d’un club placés en garde à vue pour agression sexuelle

Un ballon de football

Un ballon de football @AFP

Quatre joueurs du club argentin de Velez Sarsfield, dont deux internationaux, ont été placés en garde à vue lundi soir pour répondre à des accusations d’agression sexuelle portées par une journaliste début mars, selon les informations rapportées par RMC Sport.

Sebastian Sosa (Uruguay), José Florentin (Paraguay), Braian Cufré et Abiel Osorio (Argentine) sont accusés d’avoir agressé sexuellement une journaliste sportive de 24 ans dans une chambre d’hôtel de Tucuman (nord) le 3 mars. Selon la plainte, la victime aurait été invitée par Sosa et aurait été agressée après avoir bu quelques verres et s’etre senti mal.

Le parquet a requis la mise en détention provisoire des quatre joueurs, estimant qu’il y a « suffisamment d’éléments » pour justifier cette mesure. L’avocate de la victime, Me Patricia Neme, a elle aussi plaidé en faveur de la détention provisoire, arguant que les mis en cause ont « les moyens économiques suffisants » pour fuir le pays.

L’audition de la victime par la procureure de Tucuman a duré plus de trois heures et a été « éprouvante » selon son avocate. « Par moments, elle s’est effondrée parce qu’elle devait se souvenir de toute la séquence d’événements qu’elle avait vécue« , a-t-elle déclaré. Me Neme a également évoqué un « gang-bang aberrant ».

Suspension des contrats et attente de la justice

Velez Sarsfield a annoncé lundi la suspension des contrats de ses quatre joueurs et a « réitéré sa plus grande inquiétude quant aux faits rapportés qui sont clairement contraires aux principes et aux valeurs de notre institution« .

L’enquête se poursuit et les résultats des analyses toxicologiques pour déterminer si la victime a été droguée ne devraient pas être connus avant une vingtaine de jours.

Cette affaire a suscité une vague d’indignation en Argentine et a mis en lumière le problème des violences sexuelles dans le pays. De nombreuses personnalités, dont des sportives et des militantes féministes, ont apporté leur soutien à la victime et appelé à la justice.

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