A Parakou, quatre présumés braqueurs ont été abattus ce vendredi 10 septembre 2021 au quartier Nima. Le film de cette opération digne d’un film hollywoodien a été raconté par le commissaire du 3ème arrondissement de Parakou.
La traque contre les malfrats continue au Bénin. Après Cotonou où 10 présumés malfrats ont été abattus, c’est le tour de Parakou. Selon Le Matinal, les éléments de la Police Républicaine du département du Borgou ont abattus quatre présumés braqueurs. L’opération s’est déroulées au quartier Nima, situé dans le deuxième arrondissement de la ville de Parakou, derrière l’église du Christianisme céleste sise au quartier Nima.
Déclaration du commissaire du 3ème arrondissement
Dans le cadre de notre mission, la haute hiérarchie policière a prescrit plusieurs directives aux unités opérationnelles entrant dans le cadre de la sécurisation de fin d’année. C’est dans ce cadre qu’à notre niveau, nous avons démultiplié les équipes de patrouille dans le troisième arrondissement de Parakou. Ce matin, aux environs de 2heures, un conducteur de taxi-moto relevant de la structure Gozem a été dépossédé par violence de sa moto. En effet, il a été sollicité au carrefour “Papini” par son client pour le conduire au quartier Nima.
Chemin faisant, il a fait croire au conducteur de Zem qu’il ne reconnait plus la voie qui mène à sa destination. Il souhaiterait qu’il fasse demi-tour pour emprunter une autre route. Le conducteur a obéit et a effectivement fait demi-tour. Sur la route, il lui a demandé de ralentir et c’est en ce moment que certainement un acolyte à lui est sorti de la brousse avec une machette. Sans plus tarder, il a commencé par asséner le conducteur de Zem des coups de machette. Celui-ci a eu la vie sauve grâce à la dextérité, à l’habilité et à l’agilité de la population.
Informés, nous avons pris contact avec les responsables de cette structure sachant que les motos Gozem sont munies d’un dispositif de tracking.A partir de 2 heures, on était resté en liaison avec ces responsables qui grâce à cet outil performant, on localisé la moto avec précision dans une maison au quartier “Nima”. Sans désemparer, une équipe dirigée par mes soins s’est rendue au lieu indiqué. Là, la moto a été retrouvée soigneusement cachée dans une chambre.
A cette occasion, nous avons interpellé trois personnes dont une femme. Sommairement interrogés, l’un d’eux nous a déclaré sans ambages que c’est son jeune frère avec deux de ses amis qui ont l’habitude de faire ces genres d’opération et a précisé que c’est eux qui sont venus déposés la moto et sont repartis dans la ville.
Pour les besoins de l’enquête, nous avons gardé ces trois personnes et installé un dispositif de surveillance autour de la maison.
Aux environs de 5h45, nous avons été informés que ces individus sont revenus dans la maison. Nous avons mis en place, un dispositif d’intervention. Nous les avons sommés d’ouvrir les portes puis qu’il s’agissait de deux pièces pour l’appartement. Ils ont opposé une désobéissance totale à la hauteur de leur témérité.
Pendant qu’on a entrepris de défoncer les portes pour interpeller ces derniers, l’un d’eux a escaladé le mûr de la clôture par l’arrière-cour et a pris ses jambes au cou. Poursuivi par deux collègues sur près de 200 mètres, il s’est retourné vers ces collègues et a dégainé un poignard. De manière professionnelle, le collègue l’a dépossédé de son arme. C’est alors qu’il s’est agrippé à l’arme de guerre que détenait le collègue et cherchait à tout prix à l’en déposséder. C’est à cette occasion, que l’agent protecteur a pris le bon angle défavorable au délinquant et a ouvert le feu. Le premier délinquant était ainsi au sol.
Nous avons poursuivi la progression en défonçant la première porte. Lorsque nous sommes entrés dans la première pièce, ces délinquants ont déchiré le plafond et ont migré vers le plafond de la deuxième chambre. Nous avons défoncé la deuxième chambre où ils s’étaient cachés dans le plafond. C’est alors que l’un d’eux a sauté avec un pistolet de fabrication artisanale à double canon en main prêt à en faire usage. La riposte exothermique ne s’est pas fait attendre. Le deuxième malfrat vient d’être maîtrisé.
La progression dans la chambre a été continuée quand le troisième a l’instar du premier, a pris également par la clôture de l’arrière-cour avec une machette apparente dans sa ceinture. Lui également a été neutralisé. Au total, cela fait trois malfrats abattus au cours de cette opération. La fouille à corps du premier malfrat qui avait tenté de déposséder le collègue de son arme a permis de retrouver dans ses poches, des boulettes de chanvre indien. Ce qui confirme que ce sont des gens qui se mettent dans un état second avant d’aller sur le terrain de vol.
La fouille à corps du deuxième malfrat refroidi a permis de découvrir sur lui une arme de fabrication artisanale. La perquisition pièce par pièce nous a permis de retrouver plusieurs objets contenant les musettes et pardessus militaires, plusieurs téléphones portables et autres. Ce qui confirme une seconde fois encore que nous sommes face à une association de malfaiteurs.
Après un compte rendu fait au procureur de la République et sur ses instructions, les corps ont été déposés à la morgue. Une enquête a été ouverte pour remonter aux délinquants de la même association qui sont encore pour le moment en cavale. L’enquête est ouverte. La procédure sera montée et présentée au procureur de la République.