
Un important détournement de fonds publics a été découvert au Centre Hospitalier Régional (CHR) de Kara-Tomdè, l’un des hôpitaux contractualisés du pays. Au centre de cette affaire, un agent comptable est accusé d’avoir subtilisé plus de 100 millions de francs CFA sur le budget 2024 de l’établissement.
L’alerte a été lancée par le Syndicat national des praticiens hospitaliers du Togo (Synphot), dont le secrétaire général, le Dr Gilbert Tsolenyanu, a publiquement dénoncé cette malversation sur une station de radio locale. Selon les informations relayées par Togobreakingnews, l’ampleur de la fraude pourrait atteindre 150 millions de francs CFA, incluant des dépenses non mandatées et diverses irrégularités comptables. « Voilà un centre de santé de notre pays où un agent comptable a détourné plus de 100 millions de francs CFA. Il y a quelques années, un cas similaire avait déjà été signalé dans un autre établissement, avec un détournement de près de 80 millions de francs », a-t-il affirmé.
Mais à en croire les révélations du Synphot, rapportées par Togobreakingnews, le montant total de la fraude avoisinerait 150 millions de francs CFA, en incluant des dépenses non mandatées et d’autres irrégularités comptables. « Comment est-il possible qu’en une seule année, un comptable puisse maquiller jusqu’à 100 millions de francs CFA ? Et comment peut-il engager des dépenses sans mandat à hauteur de 50 millions supplémentaires ? C’est inacceptable ! », s’est insurgé le Dr Tsolenyanu.
Un système frauduleux bien rodé
L’enquête révèle l’existence d’un réseau de fraudes bien organisé au sein du secteur hospitalier. Ce système s’appuierait sur des factures falsifiées, des dépenses fictives et des relevés bancaires manipulés, facilitant ainsi l’appropriation illégale de fonds publics.
Une crise récurrente dans le secteur de la santé
Ce scandale n’est pas un cas isolé. Ces dernières années, plusieurs affaires de corruption ont été mises au jour dans divers établissements hospitaliers du pays. Un secteur censé œuvrer pour le bien-être des populations semble, malheureusement, être devenu un terreau fertile pour l’enrichissement illicite de certains fonctionnaires peu scrupuleux.
Les autorités sont désormais appelées à prendre des mesures fermes afin de restaurer la transparence et la confiance dans la gestion des fonds destinés à la santé publique.