Alors que le Togo s’apprête à étendre l’assurance maladie à l’ensemble de sa population en janvier 2024, le député Gerry Taama exprime des préoccupations au sujet de cette initiative. Sur sa page Facebook, le parlementaire a partagé cinq réserves majeures qu’il a quant à la mise en œuvre de ce projet ambitieux.
Instituée depuis octobre 2021, l’AMU va entrer dans sa phase opérationnelle à partir du 1er janvier 2024. En conseil des ministres récemment, le gouvernement a finalisé les derniers réglages en attribuant la responsabilité de la gestion de l’Assurance Maladie Universelle (AMU) à l’Institut national d’assurance maladie (INAM) ainsi qu’à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).
Cependant, ce projet qui vise à garantir un accès élargi aux soins pour la population, soulève des inquiétude au sein de l’opinion nationale. Dans une publication sur ses réseaux sociaux, le député togolais Gerry Taama, a ouvertement évoqué certaines réserves sur la mise en œuvre de cette initiative. Il estime que des ajustements sont nécessaires avant sa mise en œuvre intégrale et suggère une phase pilote ciblée pour résoudre les lacunes identifiées en cinq points.
- Faible Implication des Députés dans la Phase Opérationnelle
Gerry Taama exprime des inquiétudes quant à la participation limitée des parlementaires à la phase opérationnelle, soulignant que sur les 106 articles de la loi, 27 renvoient à des décrets d’application. Dans une proposition pragmatique, le député suggère des séances d’information préalables à l’adoption des décrets pour garantir une compréhension approfondie de la mise en œuvre de cette réforme sociale cruciale.
- Taux de Cotisation Excessifs pour le Secteur Privé
Le député soulève des inquiétudes quant aux taux de cotisation jugés excessifs pour le secteur privé, mettant en garde contre les conséquences potentielles sur les petites entreprises. Gery Tama propose une révision des taux pour éviter des suppressions d’emplois potentielles dans un contexte économique déjà délicat.
- Manque de Pragmatisme dans l’Approche
Critiquant le passage à la CNSS pour la gestion de l’assurance maladie du secteur privé, le député appelle à une approche plus pragmatique, soulignant que les entreprises avaient déjà mis en place des polices d’assurance efficaces. Il plaide pour une collaboration entre les acteurs publics et privés afin de garantir une transition en douceur.
- Informations Manquantes sur les Travailleurs du Secteur Informel et Agricole
Gerry Taama pointe du doigt le manque de clarté sur les travailleurs indépendants du secteur informel et agricole, soulignant l’importance de leur inclusion pour atteindre une véritable universalité de l’assurance maladie. Il appelle à des mesures spécifiques pour s’assurer que ces secteurs cruciaux ne soient pas négligés.
- Absence d’Informations sur les Personnes Vulnérables
Enfin, le député souligne l’absence d’informations sur les personnes vulnérables, demandant des détails sur leur participation et les modalités associées. Cette clarté est cruciale pour assurer une couverture complète de ces groupes particulièrement nécessiteux.
