L’armée ukrainienne fait face à une nouvelle escalade de tensions internes. Ce lundi 3 février, le chef d’état-major, Oleksandre Syrsky, a réclamé l’ouverture d’une enquête approfondie sur trois incidents violents ayant visé des agents du recrutement militaire.
Dans un message publié sur Facebook, il a dénoncé le meurtre d’un recruteur dans l’est du pays ainsi que deux explosions survenues dans des centres de mobilisation, l’une à l’est et l’autre à l’ouest du territoire.
Ces actes surviennent dans un contexte où la mobilisation militaire suscite de vifs débats en Ukraine. Après deux années de guerre, la population, épuisée par les combats, exprime de plus en plus son mécontentement face aux exigences du service militaire. Des cas d’évasion et de résistance à l’enrôlement ont été signalés.
Oleksandre Syrsky a insisté sur la nécessité de traduire les coupables en justice, appelant à une enquête rigoureuse pour faire toute la lumière sur ces attaques. « Nous attendons une enquête complète et exhaustive sur ces crimes. Les auteurs doivent être traduits en justice », a-t-il déclaré, cité par l’AFP.
Cet épisode met en exergue les défis auxquels Kiev est confronté pour maintenir son effort de guerre tout en préservant la cohésion nationale. La mobilisation demeure un sujet brûlant, obligeant le gouvernement à trouver un équilibre entre nécessité militaire et acceptabilité sociale.
