
Les résultats provisoires des élections sénatoriales du samedi 15 février 2025, publiés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ce dimanche 16 février, confirment une victoire écrasante du parti au pouvoir, l’Union pour la République (UNIR). Avec 34 sièges sur les 41 attribués par le vote, la formation présidentielle s’impose largement, reléguant l’opposition et les autres partis en lice à un rôle marginal.
C’est depuis le siège de la CENI à Lomé que son président, Dago Yabré, a officialisé ces résultats provisoires. Sans grande surprise, l’UNIR domine largement la répartition des sièges, ne laissant que quelques places aux autres formations politiques. Le parti BATIR remporte 2 sièges, tandis que les partis UFC, ADDI, CLE, Le Togo Autrement et Les 2 Bisons décrochent chacun 1 siège.
Cette nouvelle configuration institutionnelle confirme la mainmise du parti présidentiel sur la future chambre haute du Parlement, un organe clé du nouvel équilibre institutionnel instauré par la réforme constitutionnelle de 2024.
L’annonce des résultats a attiré un large éventail de personnalités politiques et institutionnelles. Le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Chefferie traditionnelle, Awaté Hodabalo, figurait parmi les principaux acteurs présents, aux côtés de représentants des partis en lice, d’observateurs nationaux et internationaux ainsi que de journalistes de la presse publique et privée.
L’importance de ces sénatoriales réside dans leur rôle structurant pour les nouvelles institutions togolaises. Aux côtés de l’Assemblée nationale, le Sénat jouera un rôle central dans l’échiquier politique à venir.
Conformément à la Constitution du 6 mai 2024, le Sénat togolais doit compter 61 membres, dont 41 élus et 20 nommés par le président de la République. Avec l’annonce des résultats provisoires, l’attention se tourne désormais vers la nomination du dernier tiers des sénateurs par le chef de l’État, une étape décisive qui devrait intervenir dans les prochains jours.
Une fois les deux chambres du Parlement constituées, députés et sénateurs réunis en Congrès procéderont à l’élection du président de la République, conformément aux nouvelles dispositions constitutionnelles. Cette élection sera suivie de la désignation du président du Conseil, une figure centrale du nouvel exécutif togolais, qui disposera de l’ensemble des prérogatives une fois son serment prêté.
Avec ces élections sénatoriales, le Togo franchit une étape déterminante dans l’application de sa réforme institutionnelle, renforçant ainsi la structuration du paysage politique national.