Sécurité

Tension en RDC: Sommet décisif pour la paix à Dar es Salaam

Ce samedi, la ville de Dar es Salaam, en Tanzanie, accueille un sommet clé réunissant les chefs d’État des communautés d’Afrique de l’Est (EAC) et d’Afrique australe (SADC). L’enjeu principal : harmoniser les efforts pour faire face au conflit qui ravage l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Jusqu’à présent, les deux organisations régionales ont mené des médiations séparées, mettant en lumière la nécessité d’une approche coordonnée pour résoudre cette crise complexe.

Les discussions ont débuté dès vendredi avec les ministres des Affaires étrangères des deux blocs, mais des divergences notables subsistent. Kinshasa adopte une position ferme, exigeant :

  • Un cessez-le-feu immédiat,
  • Le retrait des forces du M23 et du Rwanda,
  • La réouverture de l’aéroport de Goma,
  • La rétrocession de la ville aux autorités congolaises,
  • Une condamnation officielle du Rwanda.

C’est précisément sur ce dernier point que les désaccords émergent au sein de l’EAC. Tandis que la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC) et la SADC ont déjà adopté une position stricte à l’encontre du Rwanda, certains pays membres de l’EAC se montrent plus prudents, réticents à une condamnation explicite de Kigali. Toutefois, une source burundaise a insisté sur l’importance du respect de l’intégrité territoriale de la RDC, appelant à un consensus.

Une pression diplomatique croissante

Malgré ces divergences, Kinshasa reste confiante. La porte-parole du président Félix Tshisekedi met en avant l’intensification de la pression diplomatique, citant :

  • Les condamnations internationales récentes,
  • L’initiative des Nations unies en faveur d’une commission d’enquête sur le Nord-Kivu.

Un enjeu régional majeur

Au-delà des tensions politiques, l’objectif de ce sommet est de prévenir une extension du conflit à l’ensemble de la région. Les dirigeants de l’EAC et de la SADC sont conscients de l’urgence et de la nécessité d’une réponse unifiée.

Ce sommet de Dar es Salaam représente ainsi une étape décisive dans la quête d’une solution durable. Il reste à voir si les deux organisations réussiront à transcender leurs divergences et à mettre en place une stratégie concertée pour restaurer la paix et la stabilité en RDC.

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