Le gouvernement tchadien a pris la décision d’interdire totalement la production et la commercialisation du charbon de bois sur l’ensemble du territoire national. Cette mesure, annoncée mardi par le ministre de l’Environnement, Hassan Bakhit Djamous, vise à préserver les forêts et à lutter contre la désertification, dans un contexte d’urgence climatique et de dégradation des terres.
Cette interdiction s’inscrit dans une politique plus large de protection de l’environnement. Comme d’autres pays sahéliens, le Tchad est particulièrement exposé aux effets du changement climatique. La déforestation massive, largement liée à la production de charbon de bois, aggrave ce phénomène en menaçant la biodiversité et les moyens de subsistance des populations.
Pour faciliter cette transition, le gouvernement encourage l’usage d’énergies alternatives, notamment en subventionnant le gaz butane. Les autorités appellent ainsi la population à adopter ces solutions plus respectueuses de l’environnement.
Toutefois, cette interdiction représente un défi de taille, le charbon de bois constituant une source d’énergie essentielle pour de nombreuses familles, en particulier en milieu rural. Des mesures d’accompagnement seront donc nécessaires pour aider les populations à s’adapter à ce changement.
« Notre environnement doit être protégé contre toutes les formes de dégradation afin de sauvegarder et de valoriser les ressources naturelles. La protection de l’environnement n’est pas seulement l’affaire du Gouvernement mais concerne aussi tout citoyen conscient et patriote », a fait savoir Hassan Bakhit Djamous.
Sa mise en application nécessitera également une lutte contre l’économie parallèle et un renforcement des contrôles. Par ailleurs, un soutien spécifique devra être apporté aux ménages les plus vulnérables afin de leur permettre de trouver des alternatives viables au charbon de bois.
