
L’armée congolaise a procédé à l’arrestation de plusieurs dizaines de ses militaires et de combattants Wazalendo, ce dimanche dabs l’Est du pays, rapporte RFI. Ces derniers sont accusés d’assassinats et de pillages dans plusieurs villages du territoire de Kabare ainsi que dans la ville de Bukavu.
D’après la société civile, au moins neuf personnes ont perdu la vie à Miti et Kavumu vendredi soir, tandis que des pillages ont été signalés de Katana à Nyangezi. Les suspects arrêtés ont été immédiatement conduits à la prison centrale de Bukavu en attente d’un procès public, dont l’ouverture imminente a été annoncée par la cour militaire. Le gouverneur du Sud-Kivu a exprimé le souhait que ce procès se déroule en audience foraine afin que justice soit rendue sur les lieux des faits.
Le major Nestor Mavudisa, porte-parole de la troisième zone de défense, a assuré que l’armée appliquera une tolérance zéro envers ceux qui ternissent son image. Il a insisté sur la nécessité de ces audiences publiques pour faire de ces arrestations un exemple dissuasif. Le lieutenant général Pacifique Masunzu a, quant à lui, dénoncé avec fermeté ces actes d’indiscipline, soulignant que la discipline est essentielle à la cohésion des forces armées.
De son côté, la société civile, notamment le mouvement citoyen Lucha, a salué ces interpellations tout en dénonçant les exactions commises par ceux censés protéger la population. Elle exige que les audiences foraines débutent sans délai afin que les coupables soient jugés et sanctionnés sévèrement.
Pendant ce temps, sur la ligne de front, la situation demeure calme. Un cessez-le-feu immédiat a été réclamé par l’EAC et la SADC lors d’un sommet en Tanzanie, et des discussions doivent avoir lieu dans les jours à venir pour en assurer l’application.