Pris au piège de fausses promesses d’emplois lucratifs, une cinquantaine de jeunes Ivoiriens ont vécu un véritable cauchemar au Nigeria. Attirés par l’espoir d’une meilleure vie, ils ont découvert, une fois sur place, qu’ils étaient tombés dans les filets d’un réseau mafieux opérant avec la complicité de certaines de leurs connaissances.
Le mode opératoire des trafiquants repose sur la manipulation et l’exploitation du désespoir. Après avoir piégé leurs premières victimes, ces criminels exercent une pression psychologique et parfois des menaces pour les contraindre à recruter à leur tour des proches restés en Côte d’Ivoire. Ce mécanisme pervers permet d’élargir le réseau et d’attirer continuellement de nouvelles personnes sous prétexte d’un avenir plus prometteur.
Dès leur arrivée sur le sol nigérian, les jeunes Ivoiriens se sont vu confisquer leurs papiers d’identité et leur argent , les laissant totalement démunis. « Une fois arrivée là-bas, on m’a pris mes papiers, mon argent… », a confié l’une des victimes à RFI , décrivant une situation de détresse et d’impuissance face à un engrenage bien orchestré.
Interpellation et retour en Côte d’Ivoire
En situation irrégulière et livrés à eux-mêmes, ces jeunes ont fini par attirer l’attention des autorités locales. La police nigériane a procédé à leur arrestation avant de les expulser vers leur pays d’origine.
À leur retour en Côte d’Ivoire, les victimes ont été accueillies dans un centre d’accueil chrétien à Grand-Bassam , où elles bénéficient d’un soutien psychologique et matériel en attendant de retrouver leurs familles et de se reconstruire après cette terrible épreuve.
Cette affaire met une fois de plus en lumière les dangers des migrations clandestines et des réseaux criminels qui exploitent la détresse sociale . Elle souligne également la nécessité d’intensifier les campagnes de sensibilisation pour éviter que d’autres jeunes ne tombent dans ce type de piège.
