L’insécurité au Mali atteint un niveau critique. Le jeudi 27 février 2025, le convoi du ministre de l’Assainissement a été pris pour cible sur l’axe stratégique Kati-Soribougou, à proximité de la capitale.
L’attaque, survenue aux premières heures de la matinée, a coûté la vie à au moins deux personnes et fait dix blessés. Deux véhicules du convoi ont été gravement endommagés. Peu après les faits, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), a revendiqué l’attentat, affirmant avoir visé l’armée malienne à l’aide d’un engin explosif.
Une escalade des attaques contre les représentants de l’État
Ce drame intervient quelques semaines après une attaque similaire contre le convoi du ministre de l’Enseignement supérieur, Bouréma Kansaye, près de Niéna. La multiplication de ces assauts témoigne d’une intensification de la menace terroriste, qui cible désormais des figures gouvernementales et se rapproche dangereusement de Bamako.
Une menace persistante malgré les efforts sécuritaires
La capitale malienne, longtemps considérée comme relativement sûre, a déjà été frappée par plusieurs attaques marquantes, notamment contre la gendarmerie de Faladiè et l’aéroport international Modibo Keïta en septembre 2024, ou encore les attentats du restaurant-bar La Terrasse et de l’hôtel Radisson Blu en 2015.
L’attaque de la ville militaire de Kati en juillet 2022 avait constitué un tournant, révélant la vulnérabilité des sites stratégiques. Celle de ce jeudi contre le convoi ministériel confirme cette tendance inquiétante.
Face à cette recrudescence des violences, les forces armées maliennes (FAMa) sont appelées à renforcer les dispositifs sécuritaires et à intensifier la lutte contre le terrorisme afin de préserver l’intégrité du territoire national.
