
Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a décidé, vendredi 7 février, d’ouvrir une enquête sur les graves violations des droits humains perpétrées dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Cette décision fait suite à l’intensification des combats opposant les forces congolaises aux rebelles du M23, un groupe armé soutenu par l’armée rwandaise, selon Kinshasa.
La résolution, proposée par la RDC, a été adoptée sans opposition à l’issue d’une session extraordinaire du Conseil. Cette initiative vise à documenter les exactions commises dans cette région en proie à des violences récurrentes, où des milliers de civils subissent les affres du conflit. Selon des organisations humanitaires, les combats ont provoqué des déplacements massifs de population, et aggrave une crise humanitaire déjà critique.
Les experts mandatés par l’ONU auront pour mission d’établir les responsabilités des différentes parties impliquées et de fournir un rapport détaillé sur la situation. Le gouvernement congolais accuse Kigali de soutenir activement le M23, une allégation que le Rwanda rejette catégoriquement. De son côté, la communauté internationale s’inquiète de l’escalade des tensions entre les deux pays voisins, qui pourrait déstabiliser davantage la région des Grands Lacs.
Cette enquête marque une étape importante dans la quête de justice pour les victimes des atrocités commises dans l’est de la RDC. Toutefois, de nombreux observateurs estiment qu’elle devra être suivie d’actions concrètes pour mettre fin à l’impunité et rétablir une paix durable. Pendant ce temps, les populations locales, prises au piège des affrontements, continuent de subir les conséquences tragiques de ce conflit qui perdure depuis plus d’une décennie.