L’Argentine a annoncé, ce mercredi 5 février, son intention de quitter l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Cette décision, qui intervient seize jours après une annonce similaire des États-Unis sous Donald Trump, marque un nouveau jalon dans la politique souverainiste du chef d’État argentin.
Lors d’une conférence de presse, le porte-parole de la présidence, Manuel Adorni, a officialisé la décision : « Le président a chargé le ministre des Affaires étrangères Gerardo Werthein de retirer l’Argentine de l’OMS. » Il a justifié ce choix en affirmant que les Argentins ne sauraient « permettre à une organisation internationale d’intervenir dans notre souveraineté, encore moins dans notre santé ».
Depuis son investiture en décembre 2023, Javier Milei s’est illustré par une politique résolument libérale et une défiance affirmée envers les institutions multilatérales. En dénonçant une ingérence présumée de l’OMS dans les affaires nationales, il poursuit sa stratégie de rupture avec l’ordre établi et d’affirmation de l’indépendance nationale.
Ce retrait suscite néanmoins des interrogations sur ses conséquences sur le système de santé argentin. L’OMS joue en effet un rôle clé dans la coordination de la lutte contre les pandémies, le financement de programmes sanitaires et la distribution de vaccins. Plusieurs experts alertent sur les risques liés à cette décision, notamment en matière d’accès aux ressources médicales et de coopération internationale.
