À l’approche du troisième anniversaire de l’invasion russe de l’Ukraine, le chef de la diplomatie chinoise, Wang Yi, a évoqué une possible ouverture vers des négociations de paix. Lors d’une réunion avec ses homologues du G20, il a souligné une intensification des appels en faveur du dialogue et laisse ainsi entrevoir une opportunité diplomatique.
« La Chine a constaté que les appels en faveur de pourparlers de paix se sont récemment accumulés, et qu’une fenêtre sur la paix s’ouvre », a déclaré Wang Yi le 20 février, selon un compte rendu publié par le ministère chinois des Affaires étrangères. Cette déclaration intervient dans un contexte de tensions toujours vives, alors que le conflit s’enlise et que les efforts diplomatiques peinent à aboutir.
Pékin, qui se positionne en médiateur potentiel tout en entretenant des relations étroites avec Moscou, a multiplié les initiatives pour encourager une résolution négociée du conflit. Cette prise de parole de Wang Yi survient quelques jours après une rencontre à Riyad entre de hauts responsables russes et américains, ce qui montre une volonté croissante des grandes puissances d’explorer des questions diplomatiques.
Toutefois, de nombreux obstacles subsistent. Kiev exige un retrait total des forces russes de son territoire, tandis que Moscou reste inflexible sur ses revendications. Par ailleurs, les alliés occidentaux de l’Ukraine, notamment les États-Unis et l’Union européenne, ont maintenu leur soutien militaire et financier, rendant toute concession difficile.
Si la perspective d’une trêve semble encore incertaine, l’intensification des discussions pourrait marquer un tournant dans cette guerre qui a déjà provoqué des milliers de victimes et des destructions considérables. Reste à voir si cette « fenêtre sur la paix » évoquée par Pékin débouchera sur des négociations concrètes ou restera un simple vœu diplomatique.
