
L’Organisation des Nations unies a accusé, ce mardi 18 février, le groupe armé M23 d’avoir commis des exécutions sommaires d’enfants après avoir pris le contrôle de la ville de Bukavu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). L’ONU pointe également la responsabilité de troupes rwandaises qui soutiendraient ces combattants.
Lors d’un point de presse, Ravina Shamdasani, porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, a confirmé ces violations graves des droits humains. « Nous demandons au Rwanda et au M23 de veiller à ce que les droits humains et le droit humanitaire international soient respectés », a-t-elle déclaré avec fermeté.
La prise de Bukavu par les rebelles marque une nouvelle escalade dans le conflit qui ravage l’est de la RDC, une région en proie à l’instabilité depuis des décennies. Les affrontements entre l’armée congolaise et le M23 ont déjà entraîné des déplacements massifs de populations civiles.
Les accusations portées par l’ONU risquent d’envenimer encore davantage les tensions entre Kinshasa et Kigali, déjà accusé à plusieurs reprises de soutenir le mouvement rebelle. De son côté, le gouvernement congolais a dénoncé des « crimes de guerre » et appelé la communauté internationale à réagir face à ces atrocités.
La situation sur le terrain demeure extrêmement préoccupante, et de nombreuses voix s’élèvent pour exiger des sanctions contre les responsables de ces actes répréhensibles.