Le Chili a été plongé dans le chaos mardi 25 février après une panne électrique massive qui a paralysé le pays pendant plusieurs heures. Cette coupure, survenue à 15 h 16 (18 h 16 GMT), a touché plus de 95 % des 20 millions d’habitants, forçant le gouvernement à instaurer l’état d’urgence et un couvre-feu nocturne.
Mercredi matin, le Coordinateur électrique national a annoncé que 90 % de la consommation avait été rétablie , permettant un retour progressif à la normale. La capitale Santiago, où le métro avait été évacué d’urgence, a vu sa circulation reprendre, tandis que les commerces et services redémarraient leurs activités.
Le président Gabriel Boric s’est vivement adressé aux acteurs privés du secteur énergétique, dénonçant une « négligence inacceptable » . Il a survolé la ville en hélicoptère pour évaluer l’ampleur des dégâts et assurer la population de la mobilisation des autorités.
Les conséquences de cette panne ont été spectaculaires : des milliers de personnes bloquées dans les transports, des commerces contraints de fermer, et des habitants plongés dans l’incertitude. À Santiago, des pompiers ont dû secourir des citoyens coincés dans des ascenseurs et même sur des manèges dans un parc d’attractions.
Malgré l’ampleur de l’événement, la piste d’un sabotage a été rapidement écartée par la ministre de l’Intérieur Carolina Toha, qui a évoqué un dysfonctionnement du réseau électrique . Les hôpitaux et infrastructures sensibles ont pu fonctionner grâce à des générateurs de secours.
Le Chili, pourtant réputé pour la fiabilité de son réseau énergétique, n’avait pas connu une telle situation depuis 2010. Alors que la lumière revient progressivement, cet incident soulève de vives inquiétudes sur la vulnérabilité du système et la nécessité d’une modernisation urgente.
