Le procès de Luis Rubiales, ancien président de la Fédération espagnole de football (RFEF), s’est ouvert ce lundi 3 février près de Madrid. Il est jugé pour agression sexuelle et coercition après avoir imposé un baiser à l’internationale Jennifer Hermoso lors de la Coupe du monde féminine 2023, ainsi que pour les pressions exercées sur elle afin d’étouffer l’affaire.
L’audience, qui se tient devant l’Audience nationale de San Fernando de Henares, a débuté par l’examen des questions préliminaires. Jennifer Hermoso, aujourd’hui joueuse au Mexique, a été la première à témoigner, dénonçant un acte qu’elle estime inacceptable. Son témoignage a été salué par la ministre espagnole de l’Égalité, Ana Redondo, qui a exprimé son soutien sur les réseaux sociaux : « Plus jamais de baiser non consenti, plus jamais d’agression sexuelle ».
Le parquet réclame une peine de deux ans et demi de prison contre Rubiales : un an pour agression sexuelle et un an et demi pour coercition. Selon l’acte d’accusation, le baiser a été imposé « par surprise et sans consentement », suivi de « pressions constantes » sur la joueuse et son entourage pour minimiser l’incident.
L’affaire, qui avait éclaté après la victoire de l’Espagne contre l’Angleterre en finale du Mondial, a provoqué une indignation mondiale, devenant un symbole du combat contre le sexisme dans le sport. Le hashtag #SeAcabo (« C’est terminé ! ») avait alors envahi les réseaux sociaux, marquant un tournant dans la dénonciation des violences sexistes.
Luis Rubiales, qui nie toute contrainte, sera entendu à partir du 12 février, aux côtés d’anciens responsables de la RFEF, également poursuivis pour tentative d’étouffement du scandale.
