Alphonse Kokouvi Massémé, ancien ministre de l’Intérieur et de l’Administration territoriale du Togo, s’est éteint dans la soirée du samedi 18 janvier 2025, à l’âge de 72 ans. Sa disparition marque la perte d’une figure politique ayant joué un rôle clé dans une période cruciale de l’histoire du pays.
M. Massémé avait exercé ses fonctions ministérielles au sein du gouvernement de transition dirigé par Joseph Kokouvi Koffigoh dans les années 1990. Cette période, marquée par des tensions politiques et des revendications pour une ouverture démocratique, fut également émaillée de crises majeures. L’attaque contre la Primature en 1991, une tentative de déstabilisation qui avait secoué le Togo, l’avait contraint à s’exiler en Allemagne pour des raisons de sécurité.
Après plusieurs années passées en Europe, Alphonse Kokouvi Massémé s’était installé au Ghana, dans le village d’Ahiayiboor, situé dans le district de Dzodzé. Là-bas, il s’était éloigné de la vie politique pour se consacrer à l’agriculture et vivre dans une relative discrétion. Toutefois, sa santé déclinante, notamment une déficience visuelle, avait limité ses activités et restreint son implication dans les affaires togolaises, malgré son retour dans la sous-région.
Bien que loin de sa terre natale, l’ancien ministre restait une figure emblématique de l’histoire politique togolaise. Sa mort en exil remet en lumière le sort de nombreux dignitaires togolais contraints de vivre hors des frontières, souvent dans des conditions précaires.
Alphonse Kokouvi Massémé laisse derrière lui le souvenir d’un homme qui a servi son pays dans des moments décisifs, tout en affrontant les défis d’un exil prolongé.
Depuis l’annonce de son décès, des hommages affluent, venant de diverses personnalités togolaises et étrangères, saluant son parcours et son dévouement au service du Togo.
