Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC), a été le théâtre de violentes manifestations ce mardi, visant plusieurs ambassades, notamment celles du Rwanda, de la France, de la Belgique, de l’Ouganda et des États-Unis, rapporte RFI.
Ces protestations, selon des sources diplomatiques, s’inscrivent dans un contexte de dénonciation du conflit armé dans l’est du pays, une région en proie à une instabilité persistante.
Des témoins sur place, dont une journaliste de l’AFP, ont constaté des scènes chaotiques devant les représentations diplomatiques. De la fumée s’échappait du bâtiment de l’ambassade française, bien que les manifestants n’aient pas franchi les enceintes sécurisées, selon les sources.
Les protestataires, scandant des slogans contre l’implication présumée de certains pays dans la déstabilisation de l’est de la RDC, ont notamment ciblé l’ambassade du Rwanda. Ce pays est accusé par Kinshasa de soutenir les rebelles du M23, un groupe armé actif dans la région du Nord-Kivu.
Face à la montée des tensions, les forces de l’ordre congolaises ont déployé des moyens pour disperser la foule. Devant l’ambassade d’Ouganda, des grenades lacrymogènes ont été utilisées, a rapporté un journaliste de Reuters.
Ces manifestations prouve, s’il le fallait encore, la colère grandissante au sein de la population congolaise, qui demande davantage de soutien international pour mettre fin à l’instabilité dans l’est du pays. Bien que les incidents n’aient pas fait de victimes signalées, les dommages matériels et les tensions diplomatiques qui en découlent pourraient exacerber la situation.