Dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), treize militaires des Forces armées de la RDC (FARDC) ont été condamnés à mort par le tribunal militaire de Butembo, le 31 décembre 2024. Ces sanctions visent à réprimer des comportements jugés inacceptables dans le cadre des combats contre les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda.
Lors d’audiences publiques organisées à Lubero Centre, 23 militaires des FARDC ont été jugés pour divers actes répréhensibles, incluant la fuite devant l’ennemi, la dissimulation de munitions, le vol et le meurtre de civils. Après deux jours de procès, treize d’entre eux ont été condamnés à la peine capitale. En plus de cette sentence, une amende de 150 000 dollars, payable par l’État, a été imposée aux condamnés.
Outre ces condamnations, quatre militaires ont écopé de peines d’emprisonnement allant de 2 à 10 ans, tandis que six autres ont été relaxés.
Un message de fermeté au sein des FARDC
Le lieutenant-colonel Mak Hazukay Mongba, porte-parole de l’armée, a qualifié ce procès de « leçon exemplaire », soulignant que l’indiscipline compromet les efforts de lutte contre les groupes armés. Ce jugement s’inscrit dans une série de mesures disciplinaires visant à renforcer l’autorégulation au sein de l’armée congolaise. En juillet dernier, une cinquantaine de militaires avaient également été condamnés à mort pour des faits similaires.
Débats autour de la peine de mort
Rétablie en avril 2024, la peine de mort continue de susciter des débats quant à son efficacité. Ces condamnations successives reflètent l’engagement des autorités militaires à maintenir la discipline au sein des troupes, malgré les critiques.
Pendant ce temps, les rebelles du M23 poursuivent leur avancée dans le sud du territoire de Lubero, posant une menace persistante. Pour stabiliser la région, les autorités envisagent de renforcer la formation des militaires et d’élaborer des stratégies de lutte plus efficaces contre les groupes armés.
