Société

Mozambique : deuxième jour de grève générale

Le Mozambique est paralysé par une grève générale à l’appel de l’opposant Venancio Mondlane, qui dénonce la fraude électorale des élections du 9 octobre 2024, rapporte RFI.

De retour d’exil, il exhorte ses partisans à trois jours de mobilisation, à la veille de l’investiture de Daniel Chapo. À Maputo, des barricades improvisées bloquent les rues, et les forces de l’ordre dispersent les manifestants avec des gaz lacrymogènes.

Les quartiers comme Benfica ressemblent à des villes fantômes, avec des commerces fermés et des habitants terrés chez eux. « Aujourd’hui, la police tue. Je préfère rester à la maison et manifester en silence », confie Dalcinio Muçua, partisan de Mondlane. Beaucoup choisissent la prudence, mais la colère contre le pouvoir reste palpable, nourrie par un sentiment d’injustice et de lassitude.

Malgré les tensions, les députés élus ont prêté serment le 13 janvier dans une Assemblée nationale sans public. Pour Selizio, commerçant, ce Parlement ne représente pas le peuple : « Ce sont toujours les mêmes, des membres du Frelimo, déconnectés des réalités du pays. » Le président sortant Filipe Nyusi a appelé à réfléchir à une réforme électorale, mais ses propositions suscitent peu d’enthousiasme.

Venancio Mondlane, qui qualifie les institutions de « trop proches du pouvoir », insiste sur une mobilisation pacifique pour réclamer un véritable changement. Alors que la tension monte, l’investiture de Daniel Chapo prévue demain pourrait marquer un point d’ébullition dans la crise politique qui secoue le pays depuis plusieurs mois.

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