Pour sa première intervention sur le marché des titres publics de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) en 2025, le Burkina Faso a atteint son objectif en mobilisant 30 milliards de FCFA auprès des investisseurs, soit le montant initialement prévu.
Après les opérations similaires menées par le Mali, la Côte d’Ivoire et le Togo en ce début d’année, le Burkina Faso a à son tour marqué son entrée sur ce marché. Parmi les fonds mobilisés, une grande partie, soit 18,48 milliards de FCFA, provient des investisseurs burkinabè.
L’opération s’est appuyée sur deux instruments financiers :
- Bon Assimilable du Trésor (BAT), avec une maturité de 364 jours, a permis de lever 18,59 milliards de FCFA, affichant un taux marginal de 9,38 % et un rendement moyen pondéré de 9,27 %.
- Obligations Assimilables du Trésor (OAT), réparties sur des maturités de 3, 5 et 7 ans, ont permis de collecter les montants suivants :
- Maturité de 3 ans : 5,31 milliards de FCFA, avec un prix marginal de 9 070 FCFA et un rendement moyen pondéré de 9,48 %.
- Maturité de 5 ans : 8 milliards de FCFA, avec un prix marginal de 9 041 FCFA et un rendement moyen pondéré de 7,53 %.
- Maturité de 7 ans : 1,1 milliard de FCFA, avec un prix marginal de 9 500 FCFA et un rendement moyen pondéré de 7,34 %.
Participation régionale
Outre les investisseurs burkinabè, d’autres pays de la région ont également contribué :
- Bénin : 10,38 milliards de FCFA
- Côte d’Ivoire : 4,74 milliards de FCFA
- Sénégal : 2,63 milliards de FCFA
- Togo : 2,5 milliards de FCFA
- Mali : 0,037 milliard de FCFA
Cette opération, qui témoigne de l’attractivité du marché des titres publics de l’UMOA, reflète également la confiance des investisseurs envers le Burkina Faso et les autres pays de la région. Elle constitue un signal encourageant pour le financement des économies ouest-africaines par des instruments de marché.