Les États membres de l’Union européenne ont conclu un accord ce lundi pour renouveler les sanctions imposées à la Russie, en vigueur depuis l’invasion de l’Ukraine. Cette décision a été saluée par Kaja Kallas, cheffe de la diplomatie européenne, qui a déclaré sur le réseau social X : « L’Europe tient ses promesses ».
La reconduction de ces sanctions, qui ciblent des secteurs clés de l’économie russe ainsi que des individus proches du Kremlin, a été rendue possible après que la Hongrie a levé son veto lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères à Bruxelles.
Depuis le début du conflit en Ukraine, l’Union européenne a imposé une série de sanctions contre Moscou, allant des restrictions commerciales aux gels d’avoirs de hauts responsables russes. Ces mesures, reconduites régulièrement, nécessitent l’approbation unanime des 27 États membres.
Le blocage hongrois, motivé par des préoccupations économiques et politiques, avait jusqu’ici menacé de retarder la prolongation des sanctions. Toutefois, après des discussions intenses, un compromis a été trouvé, permettant de maintenir l’unité européenne face à la Russie.
« Cet accord montre que l’Union européenne reste résolue à soutenir l’Ukraine et à faire pression sur Moscou pour mettre fin à son agression », a affirmé Kaja Kallas à l’issue de la réunion.
Des sanctions toujours plus ciblées
Les sanctions renouvelées incluent des mesures économiques sévères, telles que l’interdiction d’importer des hydrocarbures russes, le gel des avoirs bancaires, et des restrictions sur l’exportation de technologies sensibles vers la Russie. Par ailleurs, la liste des individus visés par des sanctions personnelles a été élargie, incluant des responsables militaires et politiques impliqués dans la conduite de la guerre.
Ces mesures visent à affaiblir la capacité de Moscou à financer son effort de guerre tout en mettant une pression accrue sur les décideurs russes. Cependant, leur efficacité fait toujours débat. Si certains estiment qu’elles affaiblissent considérablement l’économie russe, d’autres soulignent leur impact sur les économies européennes, en particulier dans le domaine énergétique.
