Dans un geste historique et controversé, Israël s’apprête à libérer 737 prisonniers palestiniens dans le cadre de la première phase d’un accord de rêve avec le Hamas, concernant l’échange d’otages israéliens détenus dans la bande de Gaza. Cette décision, approuvée le samedi 18 janvier par le gouvernement israélien, marque un tournant significatif dans les efforts visant à réduire les tensions dans la région.
Parmi les prisonniers palestiniens figure Zakaria Zubeidi, ancien chef des Brigades des martyrs d’Al-Aqsa, une branche armée affiliée au Fatah. Reconnu pour son rôle dans plusieurs attentats contre des civils israéliens, Zubeidi avait suscité une attention internationale après son évasion spectaculaire d’une prison israélienne en 2021. Sa libération, tout comme celle de nombreux autres détenus, soulève des réactions contrastées. Certains voient cette initiative comme un geste nécessaire pour sauver des vies israéliennes, tandis que d’autres la considèrent comme une concession dangereuse.
Cet échange intervient dans le cadre d’un cessez-le-feu fragile négocié entre Israël et le Hamas, pour mettre fin à des semaines de violences meurtrières. Le ministère israélien de la Justice a confirmé que les prisonniers libérés étaient sous la garde de l’administration pénitentiaire avant cette décision.
La trêve, bien qu’accueillie avec espoir par de nombreuses familles des otages, suscite des débats passionnés au sein de la société israélienne. Certains craignent que cette libération massive de prisonniers ne renforce le Hamas et n’encourage de futures prises d’otages. Cependant, pour les familles concernées, l’urgence de retrouver leurs proches prime sur toute autre considération.
