Le jeudi 16 janvier 2025, l’ex-colonel des Forces Armées Béninoises (FAB), A.K., a de nouveau comparu devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET). Retraité depuis 2019, il est accusé d’incitation à la rébellion et de harcèlement par voie électronique, liés à des publications dans des groupes WhatsApp.
L’accusation repose sur la diffusion de deux contenus jugés sensibles. Le premier concerne un article du journal Libération, évoquant des relations entre le Président béninois Patrice Talon et l’ancien président nigérien Mohamed Bazoum. Le second est une vidéo d’un ancien forestier radié, le capitaine Trékpo, contenant des accusations de déstabilisation contre le Bénin.
Selon le parquet, ces publications ont suscité des débats potentiellement subversifs. L’ex-colonel, toutefois, a plaidé non coupable, affirmant que son objectif était d’informer les autorités, notamment les responsables militaires, sur des informations sensibles circulant en ligne. « Je savais qu’il y a certains de mes patrons qui étaient dans les forums. Certains de mes patrons m’ont appelé après et nous avons discuté du sujet », a-t-il indiqué, selon les rapports du média local 24 heures au Bénin et rapportés par Africaho.
Le ministère public estime que les réseaux sociaux ne sont pas un cadre approprié pour diffuser ce type d’informations, considérant que cela a porté atteinte à la stabilité nationale. En conséquence, le procureur a requis une peine de trois mois de prison avec sursis, accompagnée d’une amende de 500 000 francs CFA. Bien que l’ex-colonel n’ait pas reconnu les faits, le parquet maintient qu’il a bien relayé les contenus incriminés.
La défense, de son côté, a souligné l’absence d’intention malveillante dans les actions de son client et a plaidé pour son acquittement.
Par ailleurs, le délibéré de l’affaire est fixé au 6 mars 2025, date à laquelle la cour rendra sa décision sur le sort de l’ex-officier.
