Au Togo, les acteurs du secteur agricole appellent à une réforme fiscale pour alléger les charges pesant sur leurs activités. Fin novembre, une première rencontre a réuni les entrepreneurs agricoles, le ministère de l’Économie et des Finances, ainsi que l’Office Togolais des Recettes (OTR), ouvrant la voie à un dialogue en vue de solutions adaptées.
Lors de cette rencontre, les représentants des entreprises agricoles ont exprimé leurs préoccupations concernant les taxes douanières et la TVA appliquées sur certains intrants et équipements essentiels. Ces prélèvements, selon eux, augmentent significativement leurs coûts de production, freinent l’expansion de leurs activités et réduisent l’attractivité du secteur pour les entrepreneurs et investisseurs.
Parmi les propositions soumises, figurent :
- La réduction ou l’exonération des taxes sur les intrants agricoles tels que les semences, les engrais et les produits phytosanitaires.
- La simplification des formalités fiscales pour les petits producteurs, souvent confrontés à des procédures complexes et coûteuses.
- Des incitations fiscales visant à encourager la mécanisation et la transformation locale des produits agricoles pour renforcer l’innovation et la compétitivité du secteur.
Les autorités ont accueilli ces doléances avec intérêt, tout en insistant sur la nécessité pour les acteurs agricoles de continuer à se conformer aux lois fiscales en vigueur pendant les discussions. Ce dialogue intervient dans un contexte où le Togo vise à renforcer sa sécurité alimentaire et à dynamiser son économie à travers un développement accru de l’agriculture.
Il convient de souligner que des mesures ont déjà été prises en faveur du secteur. Depuis 2020, le matériel agricole bénéficie d’une exonération des droits de douane et de la TVA à l’importation. Une initiative appréciée par les opérateurs agricoles, mais jugée insuffisante pour répondre à l’ensemble des défis liés aux intrants et à la transformation des produits agricoles.