Le président Félix Tshisekedi a procédé à un remaniement de grande envergure au sein des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), touchant plusieurs hauts responsables militaires. Parmi les personnalités démis de leurs fonctions figurent le chef des forces armées, le chef du renseignement militaire et plusieurs commandants régionaux. Ce réaménagement intervient dans un contexte de tensions accrues, notamment dans l’est du pays.
Le lieutenant-général Jules Banza Mwilambwe a été nommé chef d’état-major général des FARDC, remplaçant Christian Tshiwewe Songesha. Ce dernier, qui occupait ce poste depuis octobre 2022, a été relevé de ses fonctions après seulement deux ans, une décision qui a suscité des interrogations.
Selon certaines analyses, le limogeage de Christian Tshiwewe Songesha pourrait être lié à des difficultés supposées à contenir la progression du groupe armé M23 dans la région du Nord-Kivu. Ce mouvement rebelle, accusé par Kinshasa de bénéficier du soutien de puissances étrangères, continue de déstabiliser la région malgré les efforts de sécurisation entrepris.
Par ailleurs, le chef du renseignement militaire a également été remplacé, dans le but apparent d’améliorer l’efficacité stratégique de l’armée. De nouveaux commandants régionaux ont été désignés pour prendre en charge les zones les plus sensibles, en particulier dans l’est du pays où les défis sécuritaires restent importants.
Ce vaste remaniement reflète la volonté du président Tshisekedi de renforcer les capacités des FARDC et de répondre aux attentes de la population en matière de sécurité nationale.