Le Parlement sud-coréen a voté ce samedi la destitution du président Yoon Suk-yeol. La motion a été adoptée par 204 voix contre 85, avec trois abstentions et huit bulletins nuls. Cette décision fait suite à l’instauration controversée de la loi martiale dans la nuit du 3 au 4 décembre, une mesure qui visait à empêcher une session parlementaire et a suscité une vive indignation à travers le pays.
Le président Yoon est désormais suspendu de ses fonctions, en attendant que la Cour constitutionnelle se prononce sur la validité de la destitution dans un délai de 180 jours. En attendant, le Premier ministre Han Duck-soo assurera l’intérim. Si la décision est confirmée, Yoon deviendra le deuxième chef d’État sud-coréen à être destitué après Park Geun-hye en 2017.
Des dizaines de milliers de manifestants rassemblés devant l’Assemblée nationale ont célébré avec ferveur l’annonce du résultat. Toutefois, la Cour constitutionnelle pourrait invalider la destitution, comme elle l’a fait en 2004 dans le cas du président Roh Moo-hyun. La décision finale reste donc attendue, dans un climat de forte tension politique.