Le président américain Joe Biden est arrivé en Angola ce 2 décembre 2024, pour son unique déplacement officiel en Afrique pendant son mandat.
Cette visite est la preuve du rôle stratégique de l’Angola, soutenu par un projet phare : la réhabilitation du corridor ferroviaire de Lobito. Financé par les États-Unis pour plusieurs milliards de dollars, ce projet repose sur l’Angola à la République Démocratique du Congo (RDC) et à la Zambie, renforçant les échanges économiques régionaux.
L’Angola, quatrième partenaire commercial des États-Unis en Afrique subsaharienne avec 1,77 milliard de dollars d’échanges en 2023, est un choix stratégique. Sa situation géographique, son ouverture sur l’Atlantique, ses ressources naturelles comme le cobalt et le cuivre, ainsi que son statut de deuxième exportateur de pétrole brut en Afrique en font un acteur clé. Le corridor de Lobito offre une nouvelle route d’exportation via le port éponyme, notamment la dépendance des minerais africains aux ports sud-africains et tanzaniens.
Cette initiative s’inscrit également dans la rivalité entre les États-Unis et la Chine. Pékin, très présent sur le continent avec ses investissements massifs en infrastructures, une promesse de 50 milliards de dollars d’aide financière supplémentaire en 2024. Le projet américain vise à proposer une alternative économique pour réduire l’influence chinoise.
Au-delà de l’Angola, la ligne ferroviaire pourrait bénéficier à l’ensemble de la région, en facilitant les échanges et en attirant des investissements dans des secteurs variés, notamment les télécommunications, l’agroalimentaire et les énergies renouvelables.
Cette visite symbolise l’importance croissante de l’Afrique dans les enjeux géopolitiques mondiaux et l’ambition des États-Unis de renforcer leur présence économique sur le continent.