Le Togo mettra en œuvre des mesures ambitieuses pour redynamiser son processus de décentralisation sur la période 2024-2034.
Ces initiatives, inscrites dans la Politique nationale de la décentralisation, ont été validées le jeudi 12 décembre 2024 à Kara. La rencontre a réuni des acteurs clés, notamment des gouverneurs, préfets, maires, secrétaires généraux des préfectures et communes, ainsi que des représentants de la chefferie traditionnelle.
Ce document stratégique découle d’une évaluation approfondie du processus de décentralisation engagé depuis 2016. Il analyse les avancées, les obstacles rencontrés et les opportunités pour améliorer la gouvernance locale d’ici 2034. La stratégie repose sur plusieurs piliers à savoir:
- Renforcement de la gouvernance locale : Former les acteurs locaux et améliorer la gestion des affaires publiques.
- Amélioration du financement et de l’autonomie des collectivités territoriales : Garantir des ressources financières adéquates pour une gestion autonome.
- Transfert effectif des compétences de l’État : Accélérer la délégation de certaines fonctions aux collectivités locales.
- Promotion de la participation citoyenne : Encourager les populations à jouer un rôle actif dans la gestion des affaires locales.
- Réorganisation administrative et spatiale : Optimiser l’architecture territoriale pour mieux répondre aux besoins des citoyens.
Un cadre stratégique pour un développement équilibré
Selon Pali Essossinam, directeur de la décentralisation et des collectivités locales, la décentralisation est un processus évolutif nécessitant une attention constante et une grande capacité d’adaptation. Ce plan vise à renforcer les capacités des acteurs locaux tout en favorisant un développement harmonieux des territoires.
Des partenaires techniques et financiers, tels que la coopération allemande (GIZ) à travers le programme ProDeG IV, apporteront leur appui à plusieurs des actions prévues.
Cette politique intervient alors que le pays s’apprête à clôturer la première mandature des élus municipaux en 2025. Elle représente une étape décisive pour consolider les acquis du processus de décentralisation amorcé il y a près d’une décennie.