Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a proclamé la loi martiale le 3 décembre 2024, invoquant la nécessité de protéger le pays des « forces communistes nord-coréennes ». Dans une allocution télévisée, il a justifié cette décision comme indispensable pour défendre la sécurité nationale face à des « forces antiétatiques » qu’il accuse de vouloir renverser l’ordre démocratique.
Cette mesure intervient dans un contexte de conflit politique aigu avec l’opposition majoritaire au Parlement, qui bloque les débats sur le budget. Le président a accusé les députés opposants de paralyser le gouvernement et de protéger leur leader, Lee Jae-myung, de poursuites judiciaires. En réaction, l’opposition a qualifié cette décision d’illégale et appelé à des manifestations. Lee Jae-myung a exhorté les citoyens à se rassembler devant le Parlement, entraînant des milliers de protestataires dans les rues de Séoul.
Dans la nuit, l’Assemblée nationale a adopté une résolution unanime demandant la levée de la loi martiale. Toutefois, l’armée a déclaré qu’elle continuerait à appliquer la mesure tant qu’elle ne serait pas officiellement levée par le président. Des tensions sont montées à l’extérieur du Parlement, où des hélicoptères militaires ont été vus et des forces spéciales ont brièvement tenté d’y pénétrer.
À l’international, cette crise a suscité des inquiétudes. Les États-Unis, la Chine, le Royaume-Uni et l’ONU suivent la situation de près. Washington a appelé au respect des institutions démocratiques sud-coréennes, tandis que Pékin a conseillé à ses ressortissants de rester vigilants.