Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a levé, ce 4 décembre, la loi martiale qu’il avait proclamée la veille, après une opposition massive de l’Assemblée nationale et des citoyens. Cette décision exceptionnelle visait à contrer des « forces communistes nord-coréennes » et des « éléments hostiles à l’État », mais elle a déclenché une vague de protestations.
Mardi 3 décembre, Yoon avait annoncé cette mesure dans une allocution télévisée, arguant qu’elle était nécessaire pour protéger la démocratie et la sécurité nationale. Des troupes furent déployées à Séoul, tandis que le Parlement était placé sous scellés. Cependant, l’opposition, menée par Lee Jae-myung, a dénoncé une décision « illégale » et appelé à des manifestations. Des milliers de citoyens ont répondu, occupant les rues et exigeant la démission du président.
Dans la nuit, l’Assemblée nationale, dominée par l’opposition, a voté à l’unanimité une résolution pour demander la levée de la loi martiale. Le président de l’Assemblée, Woo Won-shik, a confirmé que les troupes se retiraient. Peu après, Yoon Suk-yeol a annoncé que la loi martiale serait levée, en conformité avec le vote parlementaire.
Malgré ce recul, l’opposition accuse Yoon de tentative d’insurrection et appelle à sa démission. Cette crise exacerbe les tensions politiques déjà marquées par un désaccord sur le budget national et des critiques récurrentes de la gestion présidentielle.
Sur le plan international, les États-Unis, l’ONU et plusieurs pays ont exprimé leur inquiétude, appelant au respect des institutions démocratiques. Cette situation rappelle les précédents de destitution présidentielle en Corée du Sud et met l’avenir politique de Yoon Suk-yeol en péril.