Au Togo, les autorités éducatives tirent la sonnette d’alarme : le niveau de maîtrise du français chez les élèves est en déclin. Pour inverser cette tendance, le ministre des Enseignements primaire et secondaire, Prof. Dodzi Kokoroko, a annoncé une nouvelle directive renforçant les exigences en matière de lecture et de dictée dans les parcours scolaires, marquant une étape clé pour améliorer la maîtrise du français dans les écoles.
Dans une note adressée aux établissements, Prof. Kokoroko invite les enseignants à accorder une attention particulière à la lecture d’œuvres et de textes. « Un accent particulier doit être mis sur la lecture des œuvres ou des textes autour desquels gravitent les autres sous-disciplines de français, notamment le vocabulaire, la grammaire-conjugaison, et l’apprentissage de la dictée sous toutes ses formes », a précisé le ministre. Ainsi, une gamme complète d’exercices, de la dictée progressive à la dictée QCM, en passant par la dictée à trous et la dictée commentée, est désormais intégrée au programme pour renforcer l’orthographe et la syntaxe des élèves.
Les erreurs jusque-là souvent tolérées dans les copies et cahiers des élèves devront désormais être corrigées, a souligné Prof. Kokoroko. Il exhorte les enseignants à aller au-delà du contenu et à s’assurer de la correction formelle des écrits. « Dorénavant, les corrections et comptes rendus prendront en compte la forme et le fond des productions, quelle que soit la discipline », a insisté le ministre, déplorant la négligence de certains enseignants sur cet aspect crucial.
Pour garantir l’application de cette réforme, Prof. Kokoroko a également mobilisé tous les acteurs éducatifs, y compris les directeurs des écoles normales, les inspecteurs et les chefs d’établissement. Il les encourage à surveiller les pratiques linguistiques lors de leurs visites en classe et à soutenir les enseignants dans cette nouvelle exigence de rigueur orthographique.
Le ministre se dit confiant dans la mobilisation collective pour renforcer les compétences en français des jeunes togolais. « Je suis convaincu de votre implication pour ancrer des compétences de vigilance orthographique chez nos apprenants », a conclu Prof. Kokoroko dans sa note.