Lomé accueille depuis ce lundi 4 novembre 2024 un atelier régional dédié à la gestion des interventions en cas d’incidents de sécurité nucléaire dans les installations. Co-organisé par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et le gouvernement togolais, cet atelier se concentre sur l’élaboration de stratégies de prévention, de détection et de réponse aux menaces liées aux matières nucléaires et radioactives.
Pendant cinq jours, des experts nationaux et régionaux vont explorer de nouvelles approches pour gérer les réponses en cas d’incidents de sécurité nucléaire, qu’il s’agisse de matières stockées ou en usage. L’atelier alternera présentations de cas concrets, exercices pratiques et échanges d’expériences pour renforcer la coordination entre les différents acteurs de la sécurité nucléaire, tant sur site qu’en dehors.
Lors de la cérémonie d’ouverture, le Secrétaire Général du Ministère togolais de la Santé et de l’Hygiène Publique, Wotobe Kokou Marin, a rappelé que la sécurité nucléaire est une responsabilité étatique, essentielle pour protéger la société et l’environnement. Il a souligné que, compte tenu de la situation mondiale et africaine actuelle, le risque d’une utilisation criminelle ou non autorisée de matières nucléaires ne peut être écarté.
L’officiel a précisé qu’à mesure que de nombreux pays africains adoptent les applications pacifiques des sciences et technologies nucléaires pour combler le fossé technologique, le nombre d’installations nucléaires devrait augmenter sur le continent, entraînant un risque accru d’incidents de sécurité nucléaire. « Nous devons nous préparer plus encore que les pays disposant depuis plusieurs décennies de ces technologies et qui y sont certainement déjà préparés », a-t-il lancé.
Dans ce contexte, le Togo, membre de l’AIEA depuis 2012, a renforcé son cadre institutionnel en créant l’Autorité Nationale de Sûreté et de Sécurité Nucléaire (ANSSN) en 2020.