Le lundi 18 novembre 2024, vingt et un employés de la Société Togolaise de Stockage de Lomé (STSL), affiliée à la raffinerie, ont été placés en détention à la prison civile de Lomé sur ordre d’un juge d’instruction du 3ᵉ cabinet, après avoir passé 19 jours au Service Central de Recherches et d’Investigations Criminelles (SCRIC).
D’après plusieurs sources, ces employés sont accusés de vol en bande organisée, de malversations et de blanchiment d’argent. Les responsabilités des dirigeants de l’entreprise, notamment dans le cadre du scandale « Pétrolegate », restent cependant à éclaircir. À ce sujet, la directrice générale de la STSL, Mme Andrée Akoumany, a été entendue par les inspecteurs de l’Inspection Générale des Finances (IFG). Ce scandale avait déjà éclaboussé l’entreprise T-Oil, anciennement Shell, rachetée par l’État, dont la gestion dépend étroitement de la STSL.
À l’époque, le président du conseil d’administration de la STSL était feu Tévi Bénissan, alors secrétaire général de la présidence. Ces entreprises, STSL et T-Oil, sont régulièrement critiquées pour leur gestion opaque, marquée par des commandes douteuses, des malversations, des conflits d’intérêts et des prises illégales d’intérêts. Ces pratiques auraient permis à certains responsables de s’enrichir rapidement, suscitant de nombreuses interrogations sur la gouvernance de ces structures stratégiques.