Quatre semaines après les élections générales, la tension persiste au Mozambique. Ce 5 novembre, le président sortant, Filipe Nyusi, a demandé la fin des manifestations qu’il qualifie de « violentes » et dangereuses pour le pays. Ces protestations dénoncent le processus électoral et les résultats provisoires, qui donnent vainqueur le candidat du parti au pouvoir, Daniel Chapo (Frelimo).
Devant un groupe de juristes pour la journée du droit, Nyusi a évoqué les violences en marge des manifestations : « Les infrastructures sont détruites… Quel est le but, sinon de ramener le pays à zéro ? ». Bien qu’il se dise favorable au dialogue, il estime qu’il faut attendre les résultats définitifs du Conseil constitutionnel.
Le pays est secoué par une vague de contestation depuis la semaine dernière, avec des violences ayant déjà provoqué une dizaine de morts, d’après les sources locales. Ce mardi, des médecins et professionnels de santé se sont rassemblés à Maputo, dénonçant les violences policières récentes.
Le parti d’opposition Podemos, qui soutient le candidat Venancio Mondlane, a déposé le 4 novembre un recours auprès du Procureur général, accusant certaines commissions électorales de falsification de procès-verbaux.
Des restrictions sur les réseaux sociaux restent également en vigueur, selon Netblocks, organisme de surveillance d’Internet. Amnesty International a alerté sur les risques de cette répression pour les droits humains, jugeant que ces mesures pourraient aggraver la situation.
Alors que le Conseil constitutionnel doit encore valider effectivement les résultats, les tensions restent vives au Mozambique, où les manifestations et la contestation électorale se poursuivent.