Rafael Grossi, directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), s’est rendu à Téhéran ce jeudi pour rencontrer plusieurs responsables iraniens et discuter du programme nucléaire de la République islamique. Cette visite intervient à quelques semaines de l’arrivée prévue de Donald Trump à la Maison Blanche, un changement politique qui pourrait influencer les relations entre l’Iran et les États-Unis, ainsi que les négociations autour du nucléaire iranien.
À l’issue de la rencontre, Mohammad Eslami, chef de l’Organisation de l’énergie atomique d’Iran, a déclaré lors d’une conférence de presse conjointe avec Rafael Grossi que toute résolution de l’AIEA jugée « interventionniste » dans les affaires nucléaires iraniennes entraînerait des « contre-mesures immédiates » de la part de l’Iran. M. Eslami n’a pas précisé quelles mesures l’Iran pourrait envisager.
De son côté, Abbas Araghchi, ministre des Affaires étrangères iranien, a réaffirmé la position de l’Iran en soulignant que le pays n’était pas disposé à négocier « sous la pression et l’intimidation » en ce qui concerne son programme nucléaire. « Nous sommes prêts à négocier sur la base de nos intérêts nationaux et de nos droits inaliénables, mais nous ne sommes PAS prêts à négocier sous la pression et l’intimidation », a écrit M. Araghchi sur le réseau social X.
Cette déclaration renforce la position de l’Iran, qui continue de défendre son droit à un programme nucléaire pacifique malgré les tensions et les pressions internationales. La visite de Rafael Grossi intervient dans un contexte de négociations délicates autour du nucléaire iranien, alors que plusieurs puissances mondiales surveillent étroitement les développements dans ce domaine.
