La commercialisation du café-cacao devrait adopter une approche plus équitable, tenant compte des besoins des producteurs ainsi que des exigences du marché mondial. Ce principe a été souligné par le ministre délégué auprès du ministre du Commerce, Kossivi Hounaké, lors du lancement de la campagne de commercialisation 2024-2025.
Le ministre a notamment insisté sur la nécessité de fixer des prix de vente justes, adaptés aux fluctuations des marchés internationaux, afin d’assurer des revenus décents aux acteurs tout en maintenant l’équilibre de la chaîne de valeur. Bien que les prix actuels, qualifiés de « surdimensionnés », bénéficient aux producteurs, ils peuvent aussi créer des difficultés pour l’écoulement des stocks. « L’idéal serait de mettre en place un mécanisme favorisant les caféiculteurs et cacaoculteurs, tout en assurant la viabilité des autres acteurs. Un recensement et un enregistrement formel seraient nécessaires pour cela », a précisé le ministre délégué.
Enselme Gouthon, Secrétaire général du Comité de Coordination pour les Filières Café et Cacao (CCFCC), a quant à lui exprimé sa préoccupation face à la contrebande, qui fragilise l’ensemble du système de production des deux filières et nuit à l’amélioration durable des revenus.
Ce lancement de la campagne, associé à la remise des Prix Cacao d’Excellence 2023, survient peu après l’adoption des plans de développement des filières café et cacao. Ces initiatives visent à renforcer la productivité et à encourager la transformation locale de ces deux cultures, essentielles pour l’économie agricole du pays.