Le Togo, le Bénin et la Guinée-Bissau recevront un soutien financier de 25 millions d’euros (plus de 16 milliards FCFA) de la République fédérale d’Allemagne pour financer des projets visant à prévenir l’extrémisme violent. Ce financement sera fourni par le Fonds régional de stabilisation et de développement (FRSD), dont la deuxième phase a été récemment lancée à Cotonou par la CEDEAO.
Entre 2024 et 2027, ces pays concentreront leurs efforts sur trois priorités : la création d’emplois, la protection de l’environnement, et le renforcement de la cohésion sociale. Pour stimuler l’emploi, des formations professionnelles seront mises en place pour les jeunes, des infrastructures de base seront développées, et l’entrepreneuriat encouragé.
Dans le domaine environnemental, des initiatives de reboisement, d’irrigation, et de promotion des énergies renouvelables seront mises en œuvre. Quant à la cohésion sociale, elle sera renforcée par la pratique du sport et la promotion de la paix à travers les médias.
Ces initiatives visent à prévenir les crises régionales en créant des opportunités économiques durables pour les groupes vulnérables, notamment les femmes, les jeunes, et les migrants de retour, en collaboration avec la CEDEAO et les pays bénéficiaires.
« Ce projet montre bien que la lutte contre l’extrémisme violent ne relève pas seulement du militaire. Il s’agit par anticipation, de penser à mettre en place des infrastructures socio-économiques de base, de renforcer les capacités des populations vulnérables pour leur redonner espoir et de mettre en œuvre des politiques de gouvernance en mesure de préserver notre fragile vivre-ensemble », a déclaré Amadou Diongue, Représentant résident de la CEDEAO au Bénin.
Au Togo, ce financement aidera les autorités à protéger les populations du Nord contre les effets néfastes des incursions de groupes extrémistes, qui intensifient leurs attaques dans la région.
Pour rappel, la première phase du projet avait été mise en œuvre en Gambie de 2019 à 2024.