Le préfet de la Martinique a annoncé, à compter de ce jeudi 10 octobre, l’instauration d’un couvre-feu de 21h00 à 05h00 et l’interdiction des manifestations et des rassemblements sur l’ensemble de l’île, a appris l’AFP d’une source préfectorale. Cette décision fait suite aux récentes violences urbaines ayant secoué plusieurs communes de ce département français d’Outre-Mer.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, de nombreuses scènes de chaos ont été enregistrées à travers l’île. Des magasins ont été incendiés ou pillés, tandis que des barricades enflammées ont été implantées dans plusieurs localités. Ces actions ont contribué à créer un climat de tension extrême, plongeant certaines zones dans la désolation.
Les violences ont également conduit à des affrontements avec les forces de l’ordre. Douze gendarmes ont été blessés lors de ces incidents, selon une source préfectorale. Les autorités locales, mobilisées pour rétablir l’ordre, ont exprimé leur préoccupation face à cette recrudescence de violences et aux dégâts matériels importants.
En réponse à ces événements, le préfet de la Martinique a décidé de prendre des mesures drastiques pour tenter de contenir la situation. Un couvre-feu sera en vigueur chaque nuit, de 21h00 à 05h00, et les rassemblements, qu’ils soient pacifiques ou non, seront strictement interdits jusqu’au nouvel ordre. Ces mesures visent à prévenir de nouveaux débordements et à assurer la sécurité des habitants.
Les autorités locales appellent à la responsabilité de chacun et espèrent que ce dispositif permettra de ramener le calme sur l’île.
Ces tensions s’inscrivent dans le cadre d’un mouvement de contestation contre la vie chère, initié début septembre. En Martinique, une étude de l’Insee réalisée en 2022 révèle que les prix des produits alimentaires y étaient de 40 % plus élevés qu’en métropole.