Les autorités européennes durcissent leur lutte contre le piratage audiovisuel. Face à la prolifération des plateformes IPTV illégales, offrant un accès à des contenus payants sans abonnement, les autorités judiciaires européennes multiplient les actions en justice.
Ces dernières semaines, de nombreux responsables de plateformes IPTV ont été condamnés à de lourdes peines de prison. En Grèce, un individu ayant généré plusieurs millions d’euros grâce à ce trafic a été condamné à huit ans de prison. En Italie, un vaste réseau de fraude a été démantelé, entraînant la saisie de biens immobiliers et de véhicules de luxe. Des condamnations similaires ont été prononcées en Irlande du Nord et au Royaume-Uni.
Ces plateformes illégales proposent des abonnements à des prix défiant toute concurrence, attirant ainsi un grand nombre d’utilisateurs. Les sommes en jeu sont considérables, comme le montre l’exemple du revendeur britannique condamné à onze ans de prison, qui avait réalisé des profits de plusieurs centaines de milliers de livres.
En France, si la justice a bloqué plus de 5000 sites IPTV depuis 2022, elle n’a pas encore procédé à des condamnations aussi sévères que celles prononcées dans d’autres pays européens. Le président de l’Arcom a toutefois souligné la nécessité de réduire les prix des abonnements légaux afin de limiter le recours au piratage.