Le capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition burkinabè, n’a finalement pas participé à la cérémonie de rentrée judiciaire qui s’est tenue le mardi 1er octobre 2024, bien que sa présence ait été annoncée par la présidence. Cet événement inhabituel a surpris les observateurs.
Arrivé peu avant le début de la cérémonie, son cortège s’était présenté sur place, et des mesures de sécurité avaient été prises pour sécuriser la salle de l’audience solennelle. Cependant, le capitaine Traoré n’est jamais descendu de son véhicule. D’après une source judiciaire, un désaccord concernant le protocole serait à l’origine de cette absence. La présidence souhaitait que le chef de l’État soit le dernier à entrer dans la salle, ce que des magistrats auraient refusé, en insistant sur le fait que, dans ce type d’audience, les juges doivent être les derniers à faire leur entrée.
Après plusieurs minutes de discussions infructueuses, aucun compromis n’a été trouvé, et le président a décidé de quitter les lieux sans assister à l’événement. Il a été représenté par le président du Parlement de transition.
Selon le quotidien L’Observateur Paalga, cette situation relève davantage d’une mauvaise organisation que d’un acte de défi des magistrats envers le chef de l’État. L’incident intervient dans un climat tendu, après la réquisition de plusieurs magistrats en août dernier pour être envoyés au front dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.