Le gouvernement brésilien a signé ce vendredi un accord d’indemnisation d’une valeur de près de 30 milliards de dollars (environ 27,5 milliards d’euros) avec les groupes miniers Vale et BHP, rapporte RFI. Cette somme vise à couvrir les conséquences du pire désastre environnemental qu’a connu le Brésil, survenu en 2015, lors de la rupture du barrage de Fundao dans l’État de Minas Gerais.
La cérémonie officielle, qui s’est déroulée à Brasilia, a réuni le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva et des représentants des deux multinationales, copropriétaires de Samarco, la société exploitant le barrage de Fundao. Cet accord constitue un pas majeur vers la réparation des dommages causés aux milliers de victimes et aux régions touchées par la catastrophe.
Un désastre environnemental sans précédent
Le 5 novembre 2015, le barrage de Fundao, situé près de la ville de Mariana, a cédé, déversant environ 39 millions de mètres cubes de boue toxique dans le bassin du Rio Doce. Cette coulée dévastatrice a détruit des villages entiers, causé la mort de 19 personnes et contaminé une large portion du fleuve, entraînant des conséquences environnementales et sociales considérables pour les communautés locales et l’écosystème de la région.
Ce déversement de déchets miniers a également eu un impact durable sur les moyens de subsistance de nombreux habitants, notamment les pêcheurs et les agriculteurs, qui se sont retrouvés sans ressources. La catastrophe a suscité une onde de choc dans le pays, soulevant des questions sur les normes de sécurité dans le secteur minier et la gestion des barrages de résidus.
Un engagement pour la reconstruction et l’aide aux victimes
L’accord d’indemnisation signé avec Vale et BHP prévoit des fonds pour financer divers projets de restauration environnementale, de soutien aux communautés affectées et de réparation des infrastructures détruites. Ces actions visent à atténuer les effets à long terme de la catastrophe, autant pour la population locale que pour les écosystèmes touchés.
Les autorités brésiliennes ont souligné l’importance de cet accord dans le processus de réparation et de reconstruction, visant également à renforcer la réglementation et la surveillance des activités minières dans le pays.