Chaque ministère ou institution de la République togolaise disposera désormais d’un service de comptabilité des matières, mais aussi d’une trésorerie propre. Le décret officialisant cette réforme a été pris lors du Conseil des ministres du mercredi 18 septembre 2024.
L’objectif de cette décision est de rapprocher les trésoriers des ministères et institutions, afin de faciliter et d’accélérer le règlement des dépenses engagées, tout en maintenant une comptabilité plus proche des ordonnateurs.
Des comptables-matières désormais dans les ministères et institutions de la République
Le premier texte porte ainsi création, attributions, organisation et fonctionnement des postes comptables des matières dans les ministères et institutions de la République, ainsi que dans les autres organismes publics.
La démarche qui s’inscrit dans une série de mesures législatives et réglementaires depuis une décennie, vise à mieux encadrer la gestion des biens mobiliers et immobiliers de l’État et à promouvoir davantage la redevabilité. Dans les faits, les comptables-matières seront chargés d’assurer la garde et la conservation des biens mobiliers et immobiliers des ministères, la tenue de la comptabilité des matières et la reddition du compte de gestion des matières à la Cour des comptes, contribuant à renforcer la transparence dans la gestion de la chose publique, notamment le patrimoine non financier de l’État.
Création d’une trésorerie auprès de chaque ministère et institution
Le second décret pris, acte pour sa part, la création d’une trésorerie auprès de chaque ministère et institution de la République. Cette réforme, dont les premières lignes ont été posées il y a trois ans avec le passage au budget programme et le transfert de l’ordonnancement des dépenses aux ministres et présidents des institutions, vise à faciliter et accélérer les paiements des dépenses engagées par les ministères et les institutions, et tenir une comptabilité au plus près de l’ordonnateur.
Pour l’exécutif, il s’agit de veiller à une meilleure traçabilité des actifs, et d’améliorer la transparence dans la gestion des finances publiques.