Un nouveau drame vient endeuiller le Soudan. Selon un comité de résistance local, au moins 40 civils ont été tués dimanche dernier lors d’une attaque des Forces de soutien rapide (RSF) contre le village de Gouz Al-Naqa, situé dans l’État de Gezira, au cœur du pays.
Le Comité de résistance d’Abu Gouta, une organisation non gouvernementale, dénonce une offensive des RSF qui a laissé derrière elle un bilan humain dramatique. Les corps des victimes seraient toujours à l’air libre, les habitants déplacés étant empêchés par les paramilitaires de revenir enterrer leurs morts.
Face à cette situation, le comité lance un appel urgent aux organisations de la société civile pour qu’elles exercent des pressions sur les RSF afin de permettre aux villageois de récupérer les corps et d’organiser des inhumations dignes.
Ces nouvelles accusations viennent s’ajouter à une longue liste d’atrocités commises depuis le début du conflit entre les Forces armées soudanaises (SAF) et les RSF, en avril dernier. Les combats ont déjà fait plus de 16 650 morts et forcé des millions de personnes à fuir leurs foyers.
L’État de Gezira, où s’est déroulé le dernier massacre, est sous le contrôle des RSF depuis décembre 2023, après le retrait des forces gouvernementales de Wad Madani, la capitale régionale. Les paramilitaires sont régulièrement accusés de violations des droits de l’homme et d’attaques contre les civils.
