Le Commissaire Principal Kossi Ahloko Sodji, à la tête de la Division de la Sécurité Routière (DSR) a décidé de sonner la sonnette d’alarme face au fléau du racket policier sur les routes du pays qui continue de croître au Togo. Lors d’une intervention sur les ondes de radio Taxi-FM à Lomé, le commissaire a reconnu l’ampleur de ce phénomène avant de faire des mises an garde à tous les acteurs.
« À travers des témoignages et des dénonciations, nous réalisons que la surconscience professionnelle de certains agents jette le discrédit sur toute une institution. Ces rackets entrent dans ce que nous appelons des perceptions illicites et contreviennent à l’éthique et à la déontologie de notre profession. C’est un fléau que nous devons combattre et nous le combattons », a-t-il déclaré.
Le Commissaire Sodji a souligné que la responsabilité de ce problème est partagée entre les agents de police et certains citoyens. « Il est constaté que cette pratique est encouragée et entretenue par certains conducteurs. Les agents déployés sur les routes sont des fonctionnaires de l’État et sont payés chaque fin de mois. Dans ces conditions, on ne devrait rien leur donner sur les routes. Les conducteurs doivent aussi prendre leurs responsabilités », a-t-il affirmé.
Pour lutter contre ce fléau, le Commissaire Sodji encourage les usagers de la route à dénoncer les cas de perceptions illicites en contactant les institutions compétentes telles que l’Inspection générale de la sécurité nationale, la Direction de la Sécurité Routière elle-même, ou en utilisant le numéro vert 10 14, disponible 24 heures sur 24.
En parallèle, le Commissaire Principal a rappelé l’importance de respecter le code de la route pour réduire les accidents de circulation, dont le facteur humain est souvent la cause principale. Il a appelé tous les acteurs impliqués à intensifier leurs efforts de sensibilisation pour changer la situation.
Soulignant le rôle crucial des leaders religieux, le Commissaire Sodji a demandé leur soutien dans cette campagne de sensibilisation. « Nous interpellons les leaders religieux et sollicitons leur adhésion à cette politique de sensibilisation. Il faut que dans les lieux de culte, ils prennent au moins deux minutes pour dire aux fidèles : ‘’Vous êtes venus aujourd’hui nombreux, nous vous bénissons, rentrez en paix et surtout soyez prudents dans la circulation pour revenir vivants’’ », a-t-il recommandé.
